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Salles Obscures
audiolib
18 septembre 2015

La conjuration primitive, de Maxime Chattam

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Oh, purée ! Quelle lecture sensationnelle, mais ô combien éprouvante ! L'histoire débute quelque part dans les montagnes, un jeune gendarme toque à la porte d'un profiler à la retraite, puisqu'il aurait besoin de ses précieux services pour aider sa brigade à résoudre une affaire complexe. Le type dit niet, avant de se rétracter suite à un énième acte abominable, relayé par la presse. Une redoutable machination est en place, qui impliquerait tous les tordus de France et Navarre à se mobiliser pour faire entendre leur Cause et créer une nouvelle donne.

Bon sang de bon sang ! C'est qu'on ne rigole pas du tout. Et je vous épargne les scènes abjectes des faits et autres méfaits de ces malades, qui prennent leur pied en bichonnant leurs penchants sadiques. Parfois je me disais, ouf l'auteur va faire l'impasse, il s'arrête juste au moment crucial, et puis non ... quelques lignes plus loin, on est en plein dedans, dans la gadoue, dans l'innommable, l'impensable, l'intolérable. Mais comment il fait, l'auteur, pour jongler entre sa petite vie tranquille et son univers d'écrivain ?!!

J'adore les thrillers qui me collent des sueurs froides, avec Chattam c'est comme avaler un café sans crème et sans sucre, tellement noir que ça vous filerait presque un ulcère à l'estomac, mais pas de problème, j'en veux encore ! Pourtant, l'histoire est rude, les rouages grinçants, irritants, le rythme infernal, la bascule dans l'horreur est incessante, la surenchère n'est pas loin, mais j'étais déjà cuite. Je me suis même surprise à vouloir mettre mon quotidien entre parenthèse pour reprendre ma lecture et connaître la suite de l'histoire.

La version Audiolib est sans faute note, juste un poil agaçante dans l'interprétation du profiler, mais il faut dire aussi que, même sur papier, c'est un type aux aptitudes surestimées, qui ne fait que de la figuration dans la résolution de l'intrigue et qui apparaît simplement en monsieur-je-sais-tout la plupart du temps. Un rôle surfait, pas assez exploité ! L'interprétation de Sylvain Agaësse ne nous le sauve pas, puisqu'il lui donne un air docte et désagréable ! Sinon, l'équipe de la Puzzle Squad est très attachante. La mise en scène est flippante à souhait, elle tient en haleine, nous plonge dans l'angoisse et l'horreur, le contrat est rempli, le lecteur mis k-o.

Audiolib, janvier 2014 - texte intégral lu par Sylvain Agaësse (durée d'écoute : 13h) - éditions Albin Michel, mai 2013

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18 septembre 2015

Le syndrome [E], par Franck Thilliez

Officier de police à Lille, Lucie Henebelle est confrontée à une affaire troublante : de manière incompréhensible, l'un de ses amis a perdu la vue en visionnant un étrange court métrage. Commissaire à Nanterre, Franck Sharko est confronté à la découverte de cinq cadavres atrocement mutilés, le crâne scié. 

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L'histoire avait pourtant bien commencé, l'auteur avait osé faire rencontrer ses deux personnages récurrents (Lucie Henebelle et Franck Sharko) autour d'une double enquête mêlant des cadavres mutilés, une pellicule dont le film déchaîne les passions, des morts en série, des révélations dérangeantes, obscures et glaçantes... Bref, il y avait matière à s'émoustiller et plonger dans une intrigue captivante. Hélas, le résultat s'est avéré fort décevant, notamment en raison des descriptions interminables, des théories scientifiques alambiquées, des faits historiques affligeants (authentiques ?). Hmm, c'est long, mou, assommant, j'avoue m'être ennuyée.

Et puis l'idée d'une romance entre les deux flics m'a paru ridicule, autant Thilliez est un auteur doué pour le sombre, le glauque et l'angoisse, autant il se révèle déconcertant dans un contexte romantique. Absolument incongru. Le personnage de Lucie est très attachant, par contre Sharko est au bout du rouleau, complètement anéanti. Il est tout sauf attirant. ** Petite note sur l'interprétation de Michel Raimbault, juste parfaite pour incarner ce personnage, avec un ton grave et appuyé, qui accentue parfaitement sa personnalité ravagée. Une lecture orale qui donne vie à un personnage fictif, tellement on s'y croirait ! **

Cette lecture aura donc été une déception, liée à une sensation inconfortable de délire auquel on n'y comprend goutte (situations invraisemblables, histoire trop compliquée, longueurs...), non ce n'était pas très captivant à suivre. Et pourtant, la fin nous piège et on a qu'une envie : lire Gataca sur le champ. Nerfs à vif droit devant !

Audiolib, avril 2011 - texte intégral lu par Michel Raimbault (durée : 16h 05) / Fleuve Noir, 2010 ou en format poche chez Pocket

Michel Raimbault sait donner toute sa résonance à ce thriller passionnant qui double les investigations de deux enquêteurs d’une plongée au plus obscur de l’âme humaine.

18 septembre 2015

Alex, de Pierre Lemaitre

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Première incursion dans l'univers de Pierre Lemaître et je me sens déjà prête à récidiver (autant avouer que j'étais quasiment conquise, depuis le temps que j'entendais parler de cet auteur...), mais là j'ai aimé, beaucoup aimé. C'est un pur roman noir, à l'atmosphère étrange, envoûtante, glauque et oppressante. On y découvre l'histoire d'Alex, une jeune femme séduisante, célibataire, sans attache. Un soir, en sortant du restaurant, elle est kidnappée, sous nos yeux ébahis. Séquestrée dans une pièce microscopique, parmi les rats, elle fait face à son geôlier qui prend un plaisir sadique à la regarder mourir.

Une enquête de police est amorcée en alternance, sous la houlette du commissaire Camille Verhoeven (un pauvre type éprouvé, hanté par de vieux démons). Tout de suite, l'affaire s'annonce compliquée et tordue car on ignore tout de la victime, jusqu'à son identité, personne n'a signalé sa disparition, seuls quelques témoins ont assisté à son enlèvement. Et en effet, en tant que lecteur, on découvre une intrigue construite de façon alambiquée et machiavélique. On en voit de toutes les couleurs, passe par toute une gamme d'émotions (on s'en décrocherait presque la mâchoire) et on attend avec fébrilité le dénouement.

La fin m'est apparue très claire en écoutant l'entretien de l'auteur (d'au moins 30 minutes) sur l'Audiolib. Sans quoi, j'étais un peu perplexe. Certes, j'ai avalé cette lecture en une goulée, pas eu le temps de dire ouf. Seulement la dernière partie est à part, elle reflète toute la tension psychologique de l'intrigue, via une mise en place un peu plus longue, plus lente et vicieuse, mais au final on reste coi. Ou dubitatif.

Je relirai sans hésiter cet auteur, même si son inspecteur n'a pas brillé à mes yeux, et en dépit du malaise ressenti. Il y a chez Lemaître la conviction intime d'être un jouet entre les mains d'une imagination foireuse, qui vous fiche une bonne dose de stress à bon escient. J'en redemande !

Audiolib, mars 2011 - texte intégral lu par Philippe Résimont (durée d'écoute : 10h 40)
éditions Albin Michel, 2011 / existe en format poche.

Tour à tour tranchante et multipliant l’angoisse distillée par l’intrigue, la lecture de Philippe Résimont sait exacerber l’attente de son auditeur, jusqu’à l’imprévisible dénouement.

18 septembre 2015

Une vérité si délicate, par John le Carré

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Je vous propose une petite partie de poker menteur, avec John le Carré en guise d'arbitre et de maître d'oeuvre. Au centre, nous avons une opération secrète, à Gibraltar, en 2008, avec pour intervenants : des militaires anglais, une poignée de mercenaires, des diplomates, des secrétaires d'état, des conseillers américains et des terroristes potentiels... Bref, vous malaxez tout ça et vous obtenez une affaire qui se finit en eau-de-boudin, autour de laquelle il est formellement interdit d'extrapoler.

Vous vous dites, vous n'avez pas tout compris, et c'est normal. Cette histoire n'est pas très nette, officiellement elle n'a jamais existé, les curieux ont été écartés, les plus naïfs manipulés corps et âme. Sauf qu'elle n'a pas fini de hanter les uns et les autres, trois ans plus tard, elle vient même tenter un jeune secrétaire aux dents longues, désireux de percer ce mystère à jour, de brusquer les conventions, de fouiller les dossiers, de rencontrer les témoins, d'obtenir des aveux, de risquer sa peau, de voir son existence sombrer dans un chaos indescriptible.

Tout ça, tout ça, vous dis-je. N'attendez surtout pas à avoir le tournis pour autant, l'enquête en cours est assez lente, sans grande action, puisqu'on suit le mouvement imposé par l'auteur, à savoir un assemblage pointilleux de tous les acteurs, témoignages et autres révélations de cette affaire. Car l'intrigue est nébuleuse, inquiétante et stressante à souhait, avec la petite pointe d'humour british en sus, c'est toujours appréciable.

Il s'agissait du premier livre de John le Carré que je découvrais, et j'en sors totalement conquise par son style faussement pompeux et démodé, qu'on retrouve aussi chez des auteurs comme Ruth Rendell, P.D. James ou plus récemment Robert Galbraith. Classique et traditionnel, mais délicieusement guindé, un poil caustique, pesant, ahurissant (le microcosme politique tel qu'on l'imagine... pourri jusqu'au trognon !). La fin, par contre, laisse perplexe... 

Réussite totale quant à l'adaptation Audiolib, qui livre une lecture subtile, admirablement maîtrisée pour cette histoire ô combien tirée par les cheveux. Philippe Allard “passe avec brio du récit haletant au registre intime des débats qui déchirent chaque personnage de ce roman sans concession”. On sort de là satisfait. Tout bonnement.

Audiolib, décembre 2013 - texte intégral lu par Philippe Allard (durée d'écoute : 11h 23) - traduit par Isabelle Perrin pour les éditions Seuil.

18 septembre 2015

L'Affaire Saint-Fiacre, par Simenon

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Rarement un roman de Simenon ne m'aura autant fait penser à un Agatha Christie ! L'histoire commence quand une lettre anonyme arrive à la P.J. : « Je vous annonce qu'un crime sera commis à l'église de Saint-Fiacre pendant la première messe du Jour des Morts. » Maigret se rend aussitôt sur les lieux, lesquels sont aussi ceux de son enfance. Ce retour au bercail va clairement le chambouler, au fil de ses promenades et de ses errances au cœur d'un village qui ne le reconnaît plus, et que lui-même ne reconnaît pas non plus !

A commencer par la comtesse Saint-Fiacre, dont il avait gardé un souvenir ému et troublant d'une femme élégante et pleine d'assurance, lui était le fils de l'ancien régisseur du château. Aujourd'hui, c'est une petite dame toute vieille, fragile du cœur, qui a dilapidé sa fortune et qui s'est découvert, lors de son veuvage, une folle passion pour des hommes jeunes et intéressés. Peut-être cette passion lui aura été fatale, car elle est victime d'une crise cardiaque au cours de la messe, sous les yeux du commissaire, clairement dépassé par les événements.

La suite va confirmer qu'il restera longuement spectateur de cette comédie macabre, notamment lors du souper final, mis en scène de façon théâtrale, au cours duquel les principaux suspects sont rassemblés autour d'une table, attendant la sentence proférée par le maître d'œuvre qui n'est pas Maigret ! C'est non seulement un roman où flotte un parfum de nostalgie, assaisonné d'une pointe de mélancolie, mais c'est aussi un certain regard sur le temps qui passe, les rapports à la filiation, la hiérarchie sociale, l’argent et le sexe. Cela se laisse lire sans frémir, mais avec beaucoup de respect.

François Marthouret, encore une fois, est un excellent narrateur pour restituer ce ton solennel, cette ambiance pesante et désenchantée propre au roman de Simenon. L'effet est poignant et subjuguant. Durée d'écoute : 3 h 48 simplement.

Audiolib, novembre 2013, texte lu par François Marthouret.

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18 septembre 2015

Le Pacte, de Lars Kepler

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J'avais été déçue par L'Hypnotiseur, qui introduisait l'inspecteur Joona Linna en le confrontant à une enquête rude et implacable, sous l'assistance d'un psychiatre, Eric Maria Bark. Ce dernier ne figure plus au casting, ouf, contrairement à notre cher inspecteur, qu'on soupçonne d'entretenir des petites cachotteries, mais pour l'heure il va faire équipe avec la ravissante Saga Bauer, une employée de la cellule antiterroriste, pour les besoins d'une nouvelle affaire qui va nous tenir en haleine !

Penelope, une militante pacifiste, s'offre un weekend en mer avec son amoureux et sa jeune soeur, mais l'expédition vire au cauchemar et la jeune femme a un tueur à ses trousses. S'engage alors une course-poursuite infernale, sans pitié, menée à bout de souffle et parfois semée de rencontres effarantes (je pense à l'ancien animateur tv). Joona Lina, lui, piétine sur les lieux d'un suicide, sans grande conviction, avant de vouloir fouiller plus loin lorsqu'il sera en possession d'éléments plus concrets, mais plus troublants.

Car l'histoire est multiple, surfant sur de nombreuses pistes. On passe d'un chapitre à l'autre, très court dans l'ensemble, au rythme d'un tempo soutenu et nerveux. L'histoire ne dévoile pas tout de suite les liens qui pourraient exister entre les différents personnages, on les devine, mais on n'envisage encore aucune hypothèse. De toute façon, c'est proprement inconcevable : la toile tissée est tentaculaire, toutes les chutes sont vertigineuses, et puis les coups sont rudes, violents, implacables.

Il règne donc dans ce 2ème livre de Lars Kepler un climat stressant, mais vraiment palpitant. J'ai complètement adhéré à la nouvelle formule, qui s'inscrit dans le registre du polar noir à la façon d'un feuilleton haché menu, qui cultive action et suspense à larges doses. Tension palpable, personnages irritables, agissements troubles et révoltants, vraiment on pousse loin le sujet des accords politiques véreux et du commerce des armes à des fins peu honorables, en scellant des pactes jusqu'au-boutistes. C'est un univers cauchemardesque, dans lequel on baigne sans dégoût non plus, car la lecture est épatante.

Excellente interprétation de Thierry Janssen, qui donne sa pleine mesure à ce thriller où  “le terrifiant envahit le quotidien, dans une Suède bien éloignée des clichés traditionnels”.

Audiolib, avril 2012 - texte intégral lu par Thierry Janssen (durée d'écoute : 15h 54)
Traduit par Hege Roel-Rousson pour les éditions Actes Sud - disponible en format poche (Babel noir, janvier 2014)

18 septembre 2015

L'Appel du Coucou, par Robert Galbraith

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Un soir d'hiver, la célèbre top-model, Lula Landry, fait une chute mortelle depuis le balcon de son appartement de Mayfair. Les conclusions de la police décrètent qu'il s'agit d'un suicide. Trois mois plus tard, le frère de la victime, l'avocat John Bristow, se présente chez le détective Cormoran Strike. Il est éploré depuis la mort tragique de sa soeur car il ne croit pas en la thèse du suicide et réclame une révision du dossier. D'abord réticent, Strike finit par accepter l'enquête (notamment pour renflouer ses caisses vides).

Dans le même temps, il reçoit sa nouvelle secrétaire intérimaire, Robin Ellacott, qui comprend rapidement dans quel bouge elle vient d'atterrir. Les affaires du privé sont au point mort, le type est un ancien militaire, de la Brigade spéciale d'investigation, rendu au civil après une blessure à la jambe. Il vient de rompre avec sa richissime fiancée, mis à la porte, obligé de crécher dans son bureau, Strike est au bord du gouffre. Il doit aussi rembourser une dette, reçoit des menaces de mort, voilà à quel quotidien s'oblige la jeune femme !

Et pourtant, Robin prend peu à peu goût à cette ambiance décalée et sordide, elle s'implique dans ses recherches pour Cormoran, s'investit dans son travail et se surprend à aimer ça. Strike opère de façon méticuleuse, épluche tous les articles de la presse, rencontre les proches de Lula, met bout à bout tous les morceaux du puzzle qui se reconstitue à fur et à mesure. Car le bougre va réussir à arracher la vérité à cette sombre affaire où fleurent aussi les secrets familiaux, les intérêts personnels, les trahisons, mensonges et autres vilains secrets.

Bluffée, non je ne l'ai pas été, car ça reste tout de même une enquête très classique, construite de manière traditionnelle, sans être rébarbative non plus. J'ai en effet pris un plaisir fou à suivre les pérégrinations de notre détective désabusé (et j'ai adoré son assistante de choc !). C'est incontestablement une lecture qui se laisse parcourir en toute aisance et simplicité. Sûr que la véritable identité de l'auteur a largement contribué au succès du livre, au risque d'en lasser d'autres et de décevoir encore et toujours les plus nostalgiques... Pour ma part, j'ai appris qu'il y aurait d'autres livres avec le détective Cormoran Strike et je m'en réjouis d'avance !

La version audio est une pleine réussite, grâce à Lionel Bourguet qui livre une interprétation haletante, “rendant palpable l'inquiétante noirceur de ces personnages apparemment festifs que l'on croise au coin d'une rue, la nuit”. En somme, on ne décroche pas avant la fin, on frissonne, on s'interroge, on savoure cette ambiance londonienne et le déroulement conventionnel de l'intrigue. Très, très bien !

Audiolib, janvier 2014 - texte intégral lu par Lionel Bourguet (durée d'écoute : 18h 23)
Traduit par François Rosso pour les éditions Grasset.

18 septembre 2015

Le projet Bleiberg, de David S. Khara

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J'ai plongé tout de go dans cette histoire sombre, haletante et tout simplement passionnante ! Elle prend ses racines dans les années 40, au coeur d'une Europe ravagée par le nazisme, et se poursuit de nos jours, révélant un complot de l'horreur qui touche un type quelconque, Jay Novacek, un trader new-yorkais désabusé, qui brutalement voit sa vie menacée et pourchassée par de sinistres individus.

En route, il croisera Eytan Morg, un type au physique impressionnant, aux méthodes de combat redoutables et au passé bien mystérieux. Il devra aussi son salut à une charmante jeune femme, clone de Buffy, qui ne le quittera plus d'une semelle et devra assurer seule sa sécurité. Toutefois, leur mission pour rester en vie s'annonce ardue, dès lors que l'ennemi tombe le masque et a recours à des moyens d'intimidation contre lesquels il est difficile de résister.

Ainsi, chapitre après chapitre, on nous trimbale sans ménagement, d'un pays à l'autre, époque après époque, croisant les figures les plus viles et marquantes des manuels d'histoire. C'est qu'on ne s'ennuie pas un seul instant non plus, le rythme de lecture est vif, le récit est ponctué d'action, de retournements de situation, c'est intense, palpitant, pas mal du tout comme lecture divertissante. L'interprétation d'Emmanuel Curtil est nickel et colle à la trame nerveuse et captivante sans jamais frémir. Je n'ai pas vu le temps passer et me suis déjà procuré la suite des aventures, Le projet Shiro.

Audiolib, novembre 2011 - durée d'écoute : 6 h 30 - Texte intégral lu par Emmanuel Curtil. Disponible en format poche, chez 10-18.

18 septembre 2015

Da Vinci code, de Dan Brown

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Le roman de Dan Brown, Da Vinci Code, fête ses dix ans de publication ! C'est pour moi l'occasion de découvrir cet ouvrage en version audio, soit 17 heures d'écoute d'une lecture faite par François Montagut, un comédien désormais familier de la maison (c'était lui, par exemple, qui avait lu le 22/11/63 de Stephen King). C'est un bon lecteur, à la voix claire et posée, qui n'hésite pas non plus à nous faire sursauter dès lors qu'il y a un soupçon d'action dans le récit, il vocifère et nous stresse rien que pour ça.

L'histoire, mondialement connue, est donc celle de Robert Langdon, un universitaire américain spécialiste de symbologie, qui se retrouve le principal suspect de la P.J. parisienne, suite au meurtre de Jacques Saunière, le conservateur en chef du musée du Louvre. Il doit son salut à la ravissante Sophie Neveu, un agent du service de cryptographie, qui va lui permettre de prendre la fuite et de partir sur la fameuse quête du Graal.

Sans quoi, c'est un roman longuet, sans style particulier, juste façonné pour séduire sur l'instant et entraîner le lecteur dans une course-poursuite infernale, avec son lot de conspirations et de mystère. Certes, les théories avancées sont complètement aberrantes, les personnages sont assez fades et la fin tout aussi surréaliste. Je ne regrette pourtant pas de l'avoir lu, après tant d'années de snobisme, mais j'aurais pu continuer de mener ma petite vie en toute ignorance, franchement je n'aurais rien perdu non plus !

Audiolib, novembre 2013 - durée d'écoute : 17 h - Texte intégral lu par François Montagut. Traduit par Daniel Roche pour les éditions JC Lattès. Existe en format poche (Pocket, 2005).

18 septembre 2015

Le Chuchoteur, par Donato Carrisi

Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe ont l’impression d’être manipulés. Chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, spécialisée des affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, et l’œuvre d’un insaisissable tueur en série…

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Au départ, j'étais intriguée par le phénomène de ce livre, porté par un bouche à oreille enthousiaste, récompensé par le prix SNCF du polar européen. Il ne m'en fallait pas davantage ! C'est par le livre-audio que j'ai choisi de tenter l'aventure, une expérience qui a généralement su se révéler concluante. Résultat, j'ai été scotchée à son écoute, attentive pendant plus de 16 heures mine de rien. J'ai parfois sursauté, je me suis surprise à allumer toutes les lumières de la maison quand j'étais seule, je flippais bêtement, j'élaborais des tonnes de théorie, je restais sur mes gardes car j'étais méfiante vis-à-vis de la technique de l'auteur.

Soit, celui-ci sait grandement nous manipuler via des artifices basiques (tension psychologique, angoisse et suspense, crimes répétés, sursauts dans l'intrigue, révélations fracassantes...). L'ensemble est écrit simplement, mais de façon à nous tenir constamment en haleine. Par contre, les personnages sont fades, flous, englués dans des histoires sordides, comme si cela ne suffisait pas de suivre des criminels tordus et leurs forfaits accablants, on en rajoute une couche chez les enquêteurs !

L'auteur n'a certes pas produit une œuvre remarquable et exceptionnelle, mais sa technique est redoutable. Elle s'appuie sur une recette ancestrale, classique mais efficace. Au final, on n'a pas seulement UN tueur en puissance, mais la démonstration d'un cerveau retors, qui aime réveiller la petite étincelle en sommeil chez les psychopathes pas encore avérés. C'est sciant. Un dernier mot concernant l'Audiolib, qui propose hélas une interprétation un peu pénible, car lente et aux effets déprimants, laquelle nous prend en otage, ne nous permettant aucun recul face à cet univers glauque et suffoquant. Pour une fois, j'émets quelques réserves sur le choix du comédien.

Audiolib, novembre 2010. Texte intégral lu par Pierre Forest (durée d'écoute : 16 h 10). 
Traduit de l'italien par Anaïs Bokobza, pour les éditions Calmann-Lévy.

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