Ô toi ma charmante (1942)

28 août 2007

Dans la famille Acuna, il y a le père, figure colérique et intraitable qui a décrété que ses filles ne pouvaient se marier qu'à tour de rôle, de l'aînée à la plus jeune. On ne chamboule pas les règles !
Or, les cadettes sont éplorées car la benjamine, Maria, n'est entichée de personne et prétend même ne jamais vouloir tomber amoureuse !
Sa marraine et amie du père, Maria Castro, va donc décider d'inventer un soupirant secret pour troubler la jeune fille et lui donner l'espoir d'avoir le coeur qui palpite.
Mais Maria va s'imaginer que son prétendant n'est autre que Robert Davis, danseur et chanteur, vedette new-yorkaise venue glaner un contrat en Amérique du Sud. Acuna le déteste ! Pourtant il va signer un pacte avec lui pour qu'il fasse semblant d'être celui que sa fille pense qu'il est ...

Un vrai sac de noeuds ? Non ! L'intrigue habile est parfaitement démontrée, emballée, présentée. Le spectateur s'y laisse prendre à merveille. L'histoire est entraînante, avec beaucoup de rythme, une musique joyeuse, des costumes chatoyants, des dialogues pertinents, de l'humour et des acteurs irremplaçables.

Ce film est la deuxième collaboration entre Fred Astaire et Rita Hayworth, après "L'amour vient en dansant" (1941). Divine et somptueuse, l'actrice joue une jeune fille qui a connu l'amour à 15 ans avec Lancelot du Lac ! Sa rencontre avec Robert Davis n'a pas débuté sous les meilleurs auspices, et pourtant l'essence de l'amour flotte très vite dans les airs. Le scénario ne crie pas au génie, mais il est dans la veine de la parfaite comédie musicale, enthousiasmante et divertissante.

Fred Astaire, ce freluquet sautillant et l'aristocrate des claquettes, avait le talent de mettre en lumière ses partenaires. Ses deux participations avec Rita Hayworth en sont la preuve, l'actrice ayant déclaré que "Les films avec Fred Astaire font parti des réussites de ma vie".