L'amour vient en dansant (1941)
Dans un théâtre de music-hall, le producteur Martin Cortland a coutume de succomber aux charmes des jeunes danseuses de la troupe menée par le choréographe, Robert Curtis.
Son dernier béguin s'appelle Sheila Winthrop et Cortland compte bien lui offrir un bracelet en diamants pour s'attirer sa "sympathie". Or, la femme du producteur arrive à l'improviste et surprend son chenapan de mari. Celui-ci commence à lui raconter un énorme mensonge et prétend que ce bracelet appartient à Robert Curtis car il souhaitait en faire la surprise à Sheila.
Il faut donc corrompre Curtis pour déjouer les soupçons de Mrs Cortland et les voilà tous embarqués dans un méli-mélo dans lequel Sheila se sent ridicule et trompée ! En effet, cette dernière avait le béguin pour Robert mais, en découvrant qu'il s'est amusé d'elle, elle préfère s'éloigner de lui.
S'amorce une autre entreprise de duperie : un ami de Sheila, le Capitaine Tom Barton, menace de son arme Robert Curtis en lui ordonnant de l'épouser. Tout n'est qu'une mascarade, et pourtant le choréographe prend peur et préfère s'enrôler dans l'armée, au camp Weston, pour se dérober de ces fous furieux.
D'autres rebondissements attendent notre Robert Curtis, interprété par Fred Astaire, avec l'aisance et la fougue qu'on lui connaît. J'avais jusqu'à présent tendance à le "mépriser" un peu, lui préférant largement Gene Kelly. Et pourtant, il faut à tout prix lui reconnaître ce talent d'éblouir le spectateur grâce à ses pas de danse et son élégance.
A ses côtés, brille une toute nouvelle partenaire qui débute dans le cinéma : la sublime Rita Hayworth. Difficile de détrôner Ginger Rogers dans les mémoires collectives, et pourtant Rita Hayworth parvient, haut la main, à accomplir cet exploit ! En plus d'être rayonnante, elle est radieuse, élancée et ravissante. Sa grâce se fond dans celle de son partenaire, et c'est avec brio qu'ils étourdissent tout deux le spectateur énamouré !
Le scénario de L'amour vient en dansant n'est certes pas très folichon, pourtant il réussit à distraire. C'est un joyeux tourbillon, fait de gags prévisibles et attendus. L'humour est partout, en plus du rythme endiablé et des chorégraphies étincelantes. La mécanique n'est guère grippée, tout coule à merveille !
En moins de 90 minutes, la boucle est bouclée avec des dialogues pertinents, des acteurs hilarants sur un fond patriotique fort évoqué (cf. la scène finale où les danseur évoluent sur un énorme tank en carton-pâte). Le film date de 1941, et l'Amérique gavait déjà son public de messages "subliminaux"... Heureusement, la qualité du film n'en pâtit pas trop.
A signaler que la musique est l'oeuvre de Cole Porter qui sera nommée aux Oscar.
NB : It may be necessary to explain that the title of You’ll Never Get Rich refers to the chorus of an old World War I song:
You’re in the army now!
You’re in the army now!
You’ll never get rich,
By digging a ditch! [or “You son of a bitch!”]
You’re in the army now!
The military scenes in You’ll Never Get Rich all look like they’re set in World War I instead of World War II because the pre-war army, operating on a tight budget, relied heavily on WWI left-overs. Hence the broad-brimmed “Boy Scout” campaign hats, etc., which rarely turn up even on the History Channel. (source : www.brightlightsfilm.com/
So near and yet so far
L'amour vient en dansant, film de Sidney Lanfield (1941) - avec Fred Astaire, Rita Hayworth, Robert Benchley, Frieda Inescort, John Hubbard, Osa Massen... Titre vo : You'll never get rich.
( Bonus : )