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Salles Obscures
pocket
18 septembre 2015

La Chambre des Morts, de Franck Thilliez

La chambre des morts

Imaginez... Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints. Devant vous, un champ d'éoliennes désert. Soudain le choc, d'une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. À ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d'euros, à portée de main. Que feriez-vous ? Vigo et Sylvain, eux, ont choisi.

Petit coup de projecteur sur ce roman impliquant la toute première enquête de Lucie Henebelle, alors simple brigadier à Dunkerque et maman célibataire de jumelles âgées de quelques mois. La jeune femme crève d'envie de s'éloigner de son bureau, d'être sur le terrain et de se frotter aux mécanismes tordus des criminels chevronnés. En cette période de Noël, où l'effectif au boulot est plutôt restreint, Lucie tient une opportunité en or : une fillette a été enlevée, la demande de rançon a viré au fiasco, d'autres victimes s'annoncent.

Et l'on perçoit déjà tout ce qui fera le succès de Lucie : une enquêtrice avec du flair, sans cesse sur la corde raide, travaillant à l'instinct, capable de prendre tous les risques et allant jusqu'au bout de ses idées fixes. C'est flippant, mais c'est sa marque de fabrique, qui fera toute la différence par la suite. L'histoire baigne dans un cadre triste et désolant (ah, le Nord... on s'y retrouve !), les personnages drainent dans leur sillage un flot de misère, ça sent la déprime à plein nez.

Mais on s'en tire bien, le rythme est entraînant, l'intrigue juste assez sordide pour dresser les cheveux sur la tête, sans tomber dans la surenchère non plus. Par contre, pour avoir lu les derniers romans de l'auteur, j'ai pu constater que son style avait évolué, parce que les clichés et les facilités du style « sucette à tabac » (cigarette) ou « engin de mort » (Beretta) sont un peu grinçants à la longue. Bref, cette lecture livre tous les prémices d'un univers ravageur, qui ne manquera pas de s'étoffer au fil des épisodes ! Rendez-vous est pris.

Pocket, décembre 2012 pour la présente édition ♦  Pocket vient de réunir en un recueil (édition spéciale, Octobre 2014) les deux premières enquêtes de Lucie Henebelle, La Chambre des Morts & La Mémoire Fantôme.

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18 septembre 2015

Faux Rebond, par Harlan Coben

FAUX REBOND

Myron Bolitar #3

Myron Bolitar est recruté en tant que remplaçant dans l'équipe de basket des Dragons, l'occasion pour lui de revivre son rêve brisé trop tôt (carrière fichue à cause d'une blessure). Son entourage fait grise mine, mais lui se défend... On a fait appel à ses services de “détective”, puisqu'il doit enquêter sur l'étrange disparition du joueur vedette, Greg Downing, sans alerter la presse ni la police. Quelques indices troublants viennent chiffonner notre agent reconverti, lorsqu'en fouillant la maison du disparu, il découvre des traces de sang au sous-sol. À l'instar de ses aînés, “Faux rebond”, troisième titre de la série, se lit sur la même fréquence : distraction, plaisir, détente. Non l'intrigue ne brille pas par son originalité. Oui l'auteur se fiche de nous à pérorer des sornettes (The Cranberries n'est pas un groupe de filles, pardi !). Mais c'est de bonne guerre, l'auteur et ses petites manies me font généralement sourire. Ainsi, cet extrait : « L'entrée de Myron passa inaperçue. Personne ne leva le nez. Dans les westerns, tout le monde se tait lorsque le shérif franchit la porte du saloon, étoile sur la poitrine et colt sur la hanche. C'était peut-être ça, le problème. Myron n'avait ni étoile ni flingue, et la porte à simple battant ne grinçait pas sur ses gonds. » Mouarf ! L'idée globale de confronter le héros à ses vieux démons était judicieuse, mais mal exploitée (l'excuse du braquage et puis tout ça... pff !). J'ai senti mon esprit flotter dans le flou... avant de se ressaisir à la lecture d'un dénouement qui m'a prise au dépourvu. Je signe pour la suite, en compagnie de Myron, Win et Esperanza (et une nouvelle venue : Big Cindy). 

Pocket, Septembre 2011 pour la présente édition ♦ traduit par Martine Leconte pour les éditions Fleuve Noir

18 septembre 2015

Balle de match, par Harlan Coben

BALLE DE MATCH

Myron Bolitar #2

L'ancienne joueuse de tennis, Valérie Simpson, s'apprête à signer avec Myron Bolitar son comeback sur les courts. Mais la jeune femme est assassinée à Flushing Meadows, en plein tournoi de l'US Open, alors qu'elle remuait ciel et terre pour parler à Myron. Ce dernier est bouleversé par la nouvelle, il décide donc de mener sa propre enquête (estimant que l'inspecteur principal n'est qu'un incapable obtus et grincheux). Il débusque alors une affaire vieille de six ans, au cours de laquelle le petit copain de Valérie a reçu un coup de couteau mortel lors d'une tentative de cambriolage dans leur club privé. Dépression nerveuse pour la jeune femme, carrière fauchée en plein envol. Mais les investigations de Myron dérangent, il s'attire les foudres des uns et des autres, avec un retour en force des gros bras du milieu mafieux... Ce qui est bien avec Harlan Coben, c'est qu'il se lit sans complexe, le temps de se la couler douce. L'intrigue nous prend dans ses filets, elle n'est pas trop échevelée et sa mécanique est imparable. Par contre, parfois le style pique aux yeux ! « Tu es trop belle ! J'en ai les dents qui transpirent. » Euh... Mais aussi ! « Quelques minutes plus tard, elle dormait comme un bébé. Il la regarda, totalement sous le charme. Il savait ce qui se passerait d'ici quelques heures, quand elle se réveillerait. Elle serait encore sous le choc mais n'en laisserait rien paraître. Toujours courageuse, Jessica. Elle irait bosser comme si rien ne s'était passé, la tête haute, comme d'hab. Sauf que la blessure serait là pour toujours et laisserait une cicatrice indélébile. Jamais plus rien ne serait comme avant. Rien de dramatique. Seulement une perte de confiance en soi. Et la peur. La peur de l'avenir. Jamais plus les tomates et les poivrons n'auraient le même goût. » Ahem ! Heureusement cela prête à sourire... et je continue de lire la série ! 

Pocket, août 2012 pour la présente édition ♦ traduit par Martine Leconte pour les éditions Fleuve Noir

18 septembre 2015

Rupture de contrat, par Harlan Coben

RUPTURE DE CONTRAT

Parce qu'il redoute les conséquences désastreuses sur la carrière de son petit protégé, Christian Steele, principal suspect dans l'enquête sur la disparition de sa petite amie, dix-huit mois plus tôt, Myron Bolitar, son agent sportif, décide de tirer au clair la soudaine réapparition d'un magazine montrant des photos dénudées de la jeune fille. Certes, Myron risque lui aussi de devoir renouer avec un passé qu'il aurait souhaité laisser derrière lui : Jessica, la sœur de la disparue, était aussi sa fiancée à l'époque. Leur rupture a littéralement miné notre champion, déjà en pleine traversée du désert.

Ce tout premier livre de la série introduisant Myron Bolitar est agréablement frais et surprenant. J'ai pris un réel plaisir à le lire, conquise aussi par une intrigue rondement menée, franchement je n'ai pas eu le sentiment de perdre mon temps ! Et quel bonheur de rencontrer le fameux Myron B., la petite trentaine, débordant de charisme, le sourire ravageur et un humour sarcastique. Sensible et honnête, il gère ses affaires loin des combines mafieuses si coutumières dans le milieu sportif et se fait régulièrement taper sur les doigts à cause de sa désinvolture.

Ajoutez aussi une brochette de personnages très attachants, en premier lieu “Win” Horne Lockwood III, le meilleur ami de Myron depuis l'université, est surtout un riche héritier expert en arts martiaux et à tendance sociopathe. Au boulot, il s'est également entouré d'une assistante de choc, en la personne d'Esperanza Diaz, une ancienne catcheuse surnommée Petite Pocahontas. Et n'oublions pas Mama Bolitar, chez laquelle Myron vit toujours, en occupant le sous-sol familial, oui, oui, je vous jure, on aura tout vu !

C'est seulement parce que l'aspect comédie est inexistant, sinon cette série aurait pu doucement me faire penser à celle de Janet Evanovich (Stephanie Plum) ou de Lisa Lutz (The Spellmans). Pour tous les petits détails anecdotiques qui rendent une lecture si addictive ! Sans quoi, on reste dans le thriller pur et dur, mais parfaitement divertissant à parcourir. Une bonne pioche, selon moi.

Pocket, septembre 2012 pour la présente édition ♦ traduit par Martine Leconte pour les éditions Fleuve Noir

18 septembre 2015

Une chance de trop, par Harlan Coben

une chance de trop

“Une chance de trop” propose une intrigue habile et astucieuse, menée de main de maître par un Harlan Coben pourtant en petite forme puisque, en effet, la lecture se révèle bonne, sans être époustouflante. Disons qu'on ne s'ennuie pas, c'est déjà un bon point !

On suit donc la triste mésaventure du Docteur Seidman qui découvre, après un long coma, qu'on lui a tiré dans le dos, que sa femme a été tuée et leur bébé de six mois enlevé. La petite Tara serait entre les mains de ravisseurs qui réclament une rançon, mais le jour de la transaction, l'enfant est toujours porté disparu ! Pour le coup, les flics commencent à s'interroger sur notre bon Docteur Seidman...

Comment les blâmer ? Plus le temps passe, plus Marc collectionne les bévues, comme renouer avec son amour de jeunesse, et se rend ainsi un suspect idéal, sauf qu'il ne se doute jamais des soupçons qui pèsent sur lui. Le personnage n'est hélas pas très charismatique et exprime assez peu ses émotions. Je n'ai jamais réussi à m'y attacher !

Sans quoi, l'histoire se résume à un terrible imbroglio policier, un casse-tête délirant qui bouleverse les sens, et où on en vient à incriminer tous les acteurs et témoins du drame. Certaines révélations sont attendues, mais d'autres ont tout de même créé leur petit effet de surprise. Au final, j'ai passé un bon moment, le roman est suffisamment entraînant pour retenir le lecteur jusqu'au bout.

Pocket Thriller, septembre 2011 pour la présente édition - traduit par Roxane Azimi

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18 septembre 2015

Un avion sans elle, par Michel Bussi

Un avion sans elle

Deux familles se disputent le même bébé, seul rescapé d'un crash d'avion, et vont se livrer une bataille acharnée qui continuera de les hanter pendant les dix-huit prochaines années. Le jour de son anniversaire, Lylie prend connaissance du journal du détective privé (Crédule Grand-Duc, quel nom !), engagé par la famille Carville. Après quoi, la jeune fille le confie à son tour à Marc, lui fait une bise et disparaît de la circulation. Le garçon comprend que, pour la sauver, il doit partir sur les traces du privé, qu'on a assassiné chez lui, et remonter la piste de son enquête. 

L'histoire n'est ainsi constituée que d'informations sans cesse renouvelées, sur des secrets de famille, des mensonges, des trahisons, des complots, mais qui renvoient toujours le dénouement vers une issue improbable. Qui est véritablement Lylie ? Lyse-Rose de Carville ou Émilie Vitral ? Sans mentir, c'est un livre au suspense haletant, au scénario parfaitement ficelé, qui nous fait tenir jusqu'au bout, pantelant et désespéré ! J'ai beaucoup, beaucoup aimé. Les personnages, tous accablés et brisés par cette histoire cauchemardesque, nous semblent tellement proches. On ressent une vive et sincère compassion, n'imaginant pas un seul instant notre réaction face à un tel dilemme.

Et comment grandir sans identité, avec ce flou tenace d'une éventuelle erreur judiciaire ? Le drame remontant à un soir de décembre 1980, il n'était pas envisageable d'avoir recours à des tests ADN, mais cela arrange bien les petites affaires de l'auteur qui cherche à brouiller les pistes, à brasser large et à captiver son lecteur en ne lui offrant aucun temps mort. Il joue aussi sur la corde sensible, mais sans indécence, et j'ai apprécié. Le résultat est absolument bluffant. C'est une lecture épuisante pour les nerfs, mais franchement excitante !

Pocket, mars 2013 ♦ Presses de la Cité, janvier 2012

18 septembre 2015

Ne t'éloigne pas, par Harlan Coben

Ne t'éloigne pas de Harlan COBEN

Megan Pierce, une mère de famille exemplaire, voit soudainement son passé inavouable de strip-teaseuse lui exploser en pleine figure en apprenant qu'un homme vient de disparaître dans les mêmes circonstances qu'un fait survenu 17 ans plus tôt (après quoi, elle avait choisi de disparaître pour changer de vie). L'inspecteur Broome, en charge de l'affaire, est sur les rotules. Témoin de longue date de cette énigme, et des ravages en conséquence, il n'a jamais pu tourner la page et continue de s'y consacrer assidûment. On ne va pas se mentir et prétendre que cette enquête va nous étourdir plus que de raison, mais il n'empêche que cette nouvelle mixture de Harlan Coben se laisse goûter avec délectation. Les dosages sont toujours un peu les mêmes, avec le vieux mystère qui rebondit à la surface pour éclabousser un citoyen rangé des voitures, la brochette de personnages sinistres et inquiétants, palme d'or pour le couple Barbie et Ken, à la plastique parfaite, mais aux esprits affreusement tordus. Ma foi, l'ensemble prend bien, le rythme est soutenu, le dénouement plutôt inattendu, avec un épilogue en trop. C'est une lecture habile, prenante, terriblement efficace, donc très divertissante. Harlan Coben n'est pas au top niveau, mais il s'en tire avec une mention très honorable.

Pocket ♦ mars 2014 ♦ traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond

18 septembre 2015

L'anneau de Moebius, par Franck Thilliez

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J'ai réalisé, un peu tardivement, que j'avais DÉJÀ lu cette histoire, sauf qu'il ne m'en était resté que de très vagues souvenirs ! Pour ma défense, il faut reconnaître que l'histoire s'appuie sur un scénario invraisemblable, à propos de théories insensées sur les voyages spatio-temporels, mais surtout concernant des rêves, qui seraient à la fois des visions et des prémonitions. Un synopsis digne d'un épisode de la Quatrième dimension. ♥

Stéphane Kismet fait donc des cauchemars où il se voit traqué par la police, accusé d'un crime sur une petite fille. Comprenant qu'il peut peut-être changer le cours de son destin, il se lance sur la piste de son futur hypothétique. En parallèle, Victor Marchal, qui débute dans la PJ, est confronté à sa première enquête ardue : un tueur en série, des scènes de crime insurmontables, des victimes à la pelle, tout ça grouillant dans un milieu abject et sordide.

Chassé-croisé infernal, canevas serré et impitoyable, le roman est épuisant à suivre, mais aussi absolument bluffant. On s'y perd un peu, c'est sûr, mais le rythme vif du récit nous rend tout bonnement accro. Je suis sortie de cette lecture complètement éreintée, et honteuse de ma fascination morbide. Quelque part, ce livre m'a fait penser à la série de films - Destination finale - dans lesquels les personnages se débattent pour contrer leur destin, auquel ils ne pourront JAMAIS y échapper. C'est flippant, flippant, flippant.

Ce cher monsieur Thilliez se donne à coeur joie dans la description de scènes nauséeuses, de quoi heurter la sensibilité des lecteurs, je constate surtout que c'est de plus en plus une marque de fabrique chez nos auteurs français (Maxime Chattam, Karine Giebel...). Dans l'entretien accordé à l'équipe d'Audiolib, Franck Thilliez explique que c'est probablement dû à l'influence des films comme Seven ou Le silence des agneaux. En clair, nous appartenons à une génération marquée au fer rouge, en quête d'émotions fortes, et qui pousse à bout cet attrait pour l'inexplicable. Tant pis, j'assume. ;o)

Audiolib, février 2009 - texte intégral lu par Philippe Allard (durée : 13h 30) / en format poche chez Pocket, janvier 2011 pour la présente édition

Note sur l'Audiolib : L'interprétation toute en tension de Philippe Allard accompagne l'auditeur dans cette vertigineuse plongée dans un temps devenu réversible. Suivi d'un entretien exclusif avec l'auteur.

18 septembre 2015

Enfant 44, de Tom Rob Smith

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L'histoire se passe dans la Russie de Staline, en 1953, les agents du MGB traquent les dissidents et les font disparaître sans rencontrer la moindre riposte. Le peuple se tait, se camoufle, range sa rancœur au fond de la poche. Leo Stepanovitch Demidov est un agent haut placé, ancien héros de guerre, officier zélé et convaincu d'œuvrer pour le bien du parti. Lorsqu'il se rend chez un vieil ami en plein deuil, il rassure la famille en expliquant que leur fils n'a pas été assassiné, mais tué accidentellement.

Il rentre à Moscou sur les traces d'un vétérinaire, aux idées réactionnaires, qui s'est fait la malle, Leo lui sauve la vie en le repêchant dans un lac gelé, tombe malade. Au sortir de sa convalescence, il est convoqué pour une nouvelle arrestation : celle de son épouse, Raïssa dont la grande beauté fait décidément bien des jaloux... Terrible cas de conscience pour notre agent, qui risque de perdre ses privilèges en subissant un exil forcé dans un coin perdu de l'Oural.

De nouveau, des crimes inexpliqués, des corps éviscérés de jeunes garçons ou jeunes filles retrouvés dans la forêt, des interrogations en pagaille, mais aussi un acharnement manifeste à ne pas générer d'enquête plus aboutie, plus fouillée. On suit les grandes lignes du parti, ou on subit son courroux. Leo fait face aux failles du système, avec une connaissance accrue des drames qui se jouent en coulisses.

L'histoire est rondement menée pendant les 3/4 du roman, ambiance terriblement glaciale du régime stalinien, qui fait découvrir le revers de la médaille, avec les corruptions, ambitions personnelles, bourrages de crâne, drames conjugaux, petits et grands mensonges... Le roman tient ses promesses et est franchement prenant. Par contre, l'intrigue policière fait doucement glousser dès lors qu'on bascule vers la perspective d'un dénouement grossier et aberrant. Autant dire que j'ai trouvé ça frustrant, niais, passablement décevant.

Toutefois je lirai sans hésiter la suite, avec dans l'ordre : Kolyma et Agent 6, car j'ai été agréablement surprise par la vitesse avec laquelle j'ai parcouru cette lecture ! 

Audiolib, avril 2009 ♦ texte intégral lu par Frédéric Meaux (durée : 12h 20) ♦ traduit par France Camus-Pichon pour les éditions Belfond ♦ disponible en format poche chez Pocket, janvier 2010

18 septembre 2015

Le syndrome [E], par Franck Thilliez

Officier de police à Lille, Lucie Henebelle est confrontée à une affaire troublante : de manière incompréhensible, l'un de ses amis a perdu la vue en visionnant un étrange court métrage. Commissaire à Nanterre, Franck Sharko est confronté à la découverte de cinq cadavres atrocement mutilés, le crâne scié. 

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L'histoire avait pourtant bien commencé, l'auteur avait osé faire rencontrer ses deux personnages récurrents (Lucie Henebelle et Franck Sharko) autour d'une double enquête mêlant des cadavres mutilés, une pellicule dont le film déchaîne les passions, des morts en série, des révélations dérangeantes, obscures et glaçantes... Bref, il y avait matière à s'émoustiller et plonger dans une intrigue captivante. Hélas, le résultat s'est avéré fort décevant, notamment en raison des descriptions interminables, des théories scientifiques alambiquées, des faits historiques affligeants (authentiques ?). Hmm, c'est long, mou, assommant, j'avoue m'être ennuyée.

Et puis l'idée d'une romance entre les deux flics m'a paru ridicule, autant Thilliez est un auteur doué pour le sombre, le glauque et l'angoisse, autant il se révèle déconcertant dans un contexte romantique. Absolument incongru. Le personnage de Lucie est très attachant, par contre Sharko est au bout du rouleau, complètement anéanti. Il est tout sauf attirant. ** Petite note sur l'interprétation de Michel Raimbault, juste parfaite pour incarner ce personnage, avec un ton grave et appuyé, qui accentue parfaitement sa personnalité ravagée. Une lecture orale qui donne vie à un personnage fictif, tellement on s'y croirait ! **

Cette lecture aura donc été une déception, liée à une sensation inconfortable de délire auquel on n'y comprend goutte (situations invraisemblables, histoire trop compliquée, longueurs...), non ce n'était pas très captivant à suivre. Et pourtant, la fin nous piège et on a qu'une envie : lire Gataca sur le champ. Nerfs à vif droit devant !

Audiolib, avril 2011 - texte intégral lu par Michel Raimbault (durée : 16h 05) / Fleuve Noir, 2010 ou en format poche chez Pocket

Michel Raimbault sait donner toute sa résonance à ce thriller passionnant qui double les investigations de deux enquêteurs d’une plongée au plus obscur de l’âme humaine.

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