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Salles Obscures
5 octobre 2007

Pavillon noir (1945)

affiche_pavillon_noirAu cours de sa traversée vers le Nouveau Monde, le navire transportant le capitaine Laurent Van Horn échoue au large des côtes de Carthagène. L'homme et son équipage sont capturés par le vice-roi Don Alvarado qui prend en grippe le hollandais en lui refusant toute aide.
Emprisonné, Van Horn parvient à s'échapper et disparaît pendant cinq ans. Alvarado a vite fait de passer à autre chose depuis qu'un redoutable pirate, le Barracuda, sévit sur les mers et fait main basse sur toutes les flottes s'approchant de la Nouvelle-Grenade. Parmi ses dernières prises, figure la fiancée du vice-roi espagnol, l'exquise et ravissante Francisca, aussi belle que butée.
Pourtant, les étincelles entre la Doña et le pirate éclatent. Barracuda veut l'épouser, elle refuse puis revient sur ses dires pour sauver un équipage prêt à subir les foudres du vaisseau pirate. Barracuda prétend agir pour se venger d'Alvarado, ce qui inquiète ses autres compagnons de la piraterie. Bientôt l'autorité de Barracuda va également être contestée, la présence de Francisca est trop compromettante - il faut la rendre à son fiancé.

Ce qu'il y a de passionnant dans ce film, outre les moults rebondissements, l'énergie dans le scénario, les dialogues au poil, c'est bel et bien la relation électrique qu'il y a entre la belle et le pirate. Entre amour et haine, passion et trahison, cette liaison passionnelle n'en finit pas d'estourbir le spectateur !
Pavillon_NoirUn petit côté fleur bleue, certes, mais Herman Mankiewicz est l'auteur de ces dialogues qui sont, entre nous, tout à fait savoureux ! On se prend très vite à ce jeu de séduction où finalement tout ne se résoud pas à coup de fleuret, mais aussi par quelques baisers volés, deux ou trois esclandres et des duels saupoudrés de suie !
Maureen O'Hara, qui faisait là son grand retour à l'écran après une année d'absence, est tout simplement somptueuse. Sa beauté, mise en lumière par le Technicolor, n'a d'égale que son caractère affirmé et intempestif.
Face à elle, Paul Henreid cherche à briser son image perçue dans Casablanca trois ans auparavant (Victor Laszlo, c'était lui !), et interprète avec panache son rôle de flibustier, malicieux et retors, un peu fine bouche, mais rusé comme un renard !
Pour certains, les scènes de combat pourront paraître bien pâlottes. Cependant l'ensemble de l'action est tourbillonnante, assez éblouissante et servie par d'excellents acteurs. On retiendra aussi l'horripilant Walter Slezak qui campe LE méchant de l'histoire, de manière si prodigieuse qu'il en serait presque attachant !!! (Un gage de qualité, selon Hitchcock !)

Pavillon noir, film de Franz Borzage (1945) avec Maureen O'Hara, Walter Slezak, Paul Henreid ... Titre vo : The Spanish main.

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Commentaires
C
Je ne connaissais pas bien Borzage. C'est un tort ... qui demande à être réparé !
E
Très intéressante note sur un film assez rare,je crois.J'ai vu de Borzage Trois camarades,Little man what now?,Mortal storm,Le cargo maudit, Désir.J'ai chroniqué déjà Trois camarades et Désir.
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